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#3 Récit de Course PromoSport Lédenon - 1 & 2 Avril 2017

  • Romain
  • 9 avr. 2017
  • 7 min de lecture

Me voilà enfin sur le circuit de Lédenon pour la première course de l'année. Je suis en place sur le paddock depuis le mercredi soir afin de pouvoir rouler en essais libres le jeudi et vendredi. Les choses sérieuses commenceront avec les qualifications le samedi après-midi puis l'apogée du week-end, les 2 courses, auront lieu dimanche. Un programme riche et épuisant.


Jeudi 30 Mars - Essais Libres FP1-FP2


Avant de rouler, il aura fallu se battre avec l'administration (pas rapide du tout...) pour récupérer les tickets d'entrée sur la piste pour effectuer les essais libres. De plus, petite déception, quand j'ai appris que je ne pourrais pas effectuer mes sessions libres avec les 600 Promosport (la catégorie au dessus) afin de pouvoir progresser. Le plateau Promosport Découverte comporte principalement des 1000cc (peu de 600cc) et les différences de niveau au sein de cette catégorie ne me permettent pas de progresser.


FP1 : Plutôt lent et sans vitesse de passage en courbe, j'ai du mal à reprendre la vélocité de l'année dernière. Je suis crispé, j'ai des fourmis dans les bras au bout de 3 tours. Je passe par la pit-lane pour souffler un coup. Je repars et arrive à faire un tour en 1'34"5. Le pneu arrière est bien usé.



Le pneu coupable des mauvaises sensations

FP2 : La série part avec du retard, du coup nous partons tous groupé avec la meute aux fesses sous un soleil de plomb. Je veux rapidement faire un trou pour ne pas avoir tout le monde derrière et je manque de chuter dans le 2ème ou 3ème tour, en glissant de l'arrière. Je prends conscience que mon pneu arrière ne tiendra pas la session. Du coup je force un peu, je prends des repères, essaye de passer plus vite dans les virages afin de moins compter sur la faible motricité que j'ai pour cette session. Je vois que certains pilotes en 600cc me doublent facilement, de quoi être dépité si je comptais au moins faire une place de 1er 600cc. Le chrono régresse mais je trouve rapidement raison quand je vois l'état du pneu arrière où les témoins sont littéralement effacés par l"usure (cf. photo ci-contre).







Vendredi 31 Mars - Essais libres FP3-FP4


Je commence la journée avec un nouveau pneu arrière que l'on m'a dépanné la veille en soirée.


La chance, un pilote du Promosport 600, qui ne se voyait pas rouler avec un pneu autant endommagé mais avec encore un peu de gomme pour rouler 40 min. Je m'en contenterai car celui que j'avais amené en supplément n'aurait pas tenu une dizaine de minutes. Anthonin Vandamme, le pilote Promo600 aura sauvé ma journée en me prêtant un pneu de nouvelle génération (le Dunlop D212 remplace le D211 (obligatoire en course pour la saison 2017).


Puis en discutant avec un autre pilote (Florian Pelegrin) qui a également une R6 depuis peu, je décide de basculer la géométrie de la moto sur l'arrière en rabaissant cette partie et en remontant les tés de fourche. Jusque là j'allais à l'inverse de ces réglages de géométrie.





FP3 : Moi qui d'habitude ne sent absolument rien aux changements de réglages, je vois que la moto a un meilleur grip et génère plus de wheelies dans les grosses accélérations. Il n'y a pas photo, la moto est bien mieux assise sur l'arrière. Toutefois, le pneu travaille mal et se déchire, ce qui signifie que le grip n'est pas encore optimal et pourtant j'améliore. 1'34"2 !


FP4: Je suis de nouveau gêné par de nombreux pilotes une fois que je mets du rythme.


Je passe la plupart des tours à essayer de doubler. Je fais l'effort de progresser, de rouler avec ma tête et d'avoir un maximum de repères pour les courses. La moto prend du mouvement à haute vitesse, mais tout cela se contrôle. Une fois de retour au paddock, je comprends pourquoi j'avais autant de mouvements parasites, le pneu arrière a rendu l'âme plus vite que prévu. Je suis content car j'ai réussi à rouler en 1'33"0 dans l'ultime tour ce qui est mieux que ma qualification de l'an dernier.










Samedi 1er Avril - La qualification


Pas de surprise, il pleut énormément et fait très froid. Ma séance aura lieu à 14h et J'ai des remontées d'informations de Matt Perez (125cc) que la piste se révèle très glissante. Du coup la stratégie est de partir dans les premiers pour effectuer les premiers tours sans être gêné, comme ce fut le cas à Bresse en 2016.

























Sur la pré-grille


Je pars donc seul devant tout le monde et dès le 1er tour je suis déjà rapide (1'58) alors que je force pas, puis tout de suite après je rattrape déjà les pilotes qui ont pris du retard. Je passe donc mon 2nd tour à doubler des pilotes qui sont à l'arrêt complet. Tour 3, même combat je dois me présenter proprement aux côtés de ces pilotes pour surprendre personne, car nous roulons sur des œufs. Fin de ce tour, je me mets à hauteur d'un pilote pour le doubler proprement, mais la marge de manœuvre en terme d'espace qui nous sépare, me fait fermer la trajectoire et je perds l'avant sans vraiment avoir commis d'erreur.


Retour dans la bétaillère, au centre technique de la FFM, les officiels auscultent ma moto afin de m'annoncer ce que je dois changer sur la moto pour être conforme à un retour sur piste le lendemain (bulle et bocal de frein). A ce moment là, j’entends le speaker annoncer mon nom à plusieurs reprises. Dans la colère de la chute j'avais complètement oublié l'objectif de la qualification. Je pose la moto et cours dans la pit-lane pour voir un écran de contrôle. Grosse surprise, je suis 3ème !

J'aurais réussi à me qualifier en faisant mon meilleur chrono dans le tour d'entrée. J'en revenais pas du tout !

Il y aura toutefois quelques heures de travail l'après-midi pour trouver de quoi réparer la moto et changer les pneus (secs) pour la course du dimanche matin. Les casses superflues seront réparées au scotch Américain.




























Avant - Après réparations


Dimanche 2 Avril - Les courses


Course 1 : Après avoir remonté les pneus pour le sec la veille, on s'aperçoit rapidement avec Toto qu'il va falloir remettre les pneus pluie. Nous n'avons pas trop de temps car je roule à 9h45. Par conséquent, l'objectif est juste de finir la course, inutile de prendre des risques de chuter à nouveau.


Le départ se fait sans encombre mais je me fais rapidement dépasser par des pilotes assoiffés de victoire. Je laisse passer sans vouloir me battre, même si nous restons en groupe.

Au bout de 2 tours seulement drapeau rouge suite à la chute d'un concurrent. Nous devons sortir pour refaire un départ dans le même ordre que la grille de départ. On repart, cette fois je mets un peu plus d'envie, et reste 4ème puis 5ème toute la course. Un concurrent devant moi se fait bloquer par un retardataire, je les passe. Puis ce pilote remonte très très vite sur moi et essaye de me doubler par la droite au milieu de la ligne droite (là où on revient coller la ligne pour préparer le virage suivant) à près de 200khm. Il passe entre la ligne blanche de la limite de piste et le muret, soit la partie sale de la piste et perd le contrôle à ma hauteur, j'ai eu super peur pour lui, au point de ralentir dans ce tour en pensant que la course allait être arrêté, mais tout était ok pour le pilote.


En arrivant dans le dernier virage où je suis 5ème en limitant la casse, j'aperçois un retardataire. J'attaque la montée de la ligne droite, qui n'est pas vraiment droite par ailleurs. Je monte fort et m’apprête à le doubler, j'arrive à sa hauteur,mais celui-ci me coupe la route en forçant la trajectoire alors qu'il n'a aucune vitesse. Je suis obligé de couper les gaz sous peine de lui rentrer dedans ou rouler sur l’extérieur de la piste et faire comme le précédent concurrent... Sauf que derrière moi, ça monte très fort et pas besoin de couper pour eux car la "courbe de la ligne droite" est passée et je me fais doubler par 3 concurrents à 100m de la ligne d'arrivée. De quoi être dégouté, mais j'ai fini sur les roues, c'est le principal !




Course 2 : Cette fois-ci il fait beau et la piste est sèche à 99%. Sur la pré-grille de départ je vois que le concurrent qui est tombé dans ligne droite n'est autre que celui qui était positionné N°2. Un aubaine pour celui qui était derrière lui, le N°30, très rapide sur le sec. Pendant le tour de placement chauffe, on roule déjà fort et je vois qu'entre les nouveaux pneus et nouvelle géométrie la moto tourne très bien dans les virages et gagne en stabilité et grip.



Le départ est donné. Je pars pas très mal, je vois le #236 et #30 partir devant, ma mise en régime n'est pas bonne et reflète les difficultés du début de weekend. Au bout de 3 tours je suis étonné de ne pas avoir été doublé par des concurrents, puis de nouveau un drapeau rouge. J'avais 2 secondes d'avance sur le 4ème. Nouvelle procédure de départ, je me dis qu'il y a un coup à jouer sur cette course. Même si l'avance est à refaire et que des 1000cc peuvent me doubler dès le départ.


Nouveau départ. Ma crainte s'avère devenir réelle, je suis 4ème dans le premier tour.



Je confond le pilote de devant moi en pensant que c'est une personne avec qui j'ai discuté durant le weekend et qui m'avait dit qu'il roulait en 1'32 "régul". Je me dis alors que je vais devoir cravacher ou alors finir au mieux au pied du podium.


Je me concentre et roule le plus proprement possible tout en apprenant à utiliser le potentiel de mes nouveaux outils (pneus et géométrie). Je remonte rapidement sur le 3ème, puis je vois que je suis plus rapide que lui sur le secteur 2. Je fais un tour dans sa roue, puis le double à la fin du secteur 1, afin de créer directement un trou à la fin du secteur 2. (on est jamais à l’abri avec 1000cc derrière).


Par la suite je commence à rouler fort et augmente le rythme d'1 seconde. J'ai le champ libre et j'égale même mon record du tour de 2016 en 1'32''2, puis continue de rouler fort, décontracté sans prendre de risques, ni faire d'erreurs. Je vais exploser mon record de plus d'1 seconde. Je suis toujours étonné d'être 3ème.


Enfin, arrive le dernier tour où je ferme les portes quitte à perdre 0.5sec, ne sachant pas si il y a du monde derrière moi, je joue la sécurité. Arrive la ligne droite, je donne tout pour ne pas me faire doubler à nouveau sur la ligne.


Drapeau à damier, j'éclate de joie, soulagé et très satisfait de cette 3ème place, surtout en voyant mon chronomètre afficher un temps non officiel de 1'30"80 (1'31'06 réel). La cerise sur le gâteau, la moto va beaucoup mieux je vais pouvoir prendre confiance ! Vivement la prochaine course !



















Remise des Trophées avec Grégory Leblanc (champion du monde d'endurance)







Merci à toutes les personnes qui m'ont soutenus et aidé en ce début de saison, mes parents, ma soeur & mon frère, Marine, Toto, Romain L, Mathieu R, tout le clan de la Pooky Racing Team, les Twittos de la Motardie, Anthonin Vandamme, Florian Pelegrin, le pilote qui m'a prêté sa bulle de R6...












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